Kurze, kühle Sommer und lange, kalte Winter bestimmen das polare Klima der nordrussischen Tundra. Die wenigen Menschen, die auf der Halbinsel Kanin ausharren, müssen nicht nur den Elementen trotzen, sondern auch dem Sand, der wüstengleich vom Weißen Meer her über das Land zieht. Immer, wenn der Wind weht, verschwinden die Holzhäuser der kleinen Stadt Schoina ein Stück weiter unter den Sanddünen. Wer nicht zur Schaufel greift, dessen Haus versinkt. (Text: arte)
Chaque fois que le vent souffle sur la petite ville de Choïna, dans le Grand Nord russe, les maisons disparaissent un peu plus sous le sable. Un très beau film sur une ville (presque) fantôme.
Étés frais et courts, hivers longs et rigoureux : la vie est rude dans le Grand Nord russe. Pourtant, à l'époque soviétique, un avenir radieux semblait promis aux habitants de la presqu'île de Kanine. Dans les années 1930, l'industrie de la pêche était florissante et la petite ville de Choïna dépassait le millier d'habitants.
Aujourd'hui, les ressources halieutiques sont épuisées et les réserves ne suffisent même pas à nourrir les 300 habitants restants. Les tonnes de poisson ont fait place aux tonnes de sable venues de la "mer blanche", qui recouvrent les épaves des bateaux, les maisons et les rues.
Sans le courage et la persévérance de quelques irréductibles, Choïna aurait disparu depuis longtemps. Le gardien du phare, Alexeï Chichelov, est l'un d'entre eux. Plusieurs fois, il a été tenté d'aller s'installer ailleurs avec sa famille. Finalement, l'espoir de voir la situation s'améliorer lui a fait prendre son mal en patience.
Nadia Koriakina, elle, est persuadée que Choïna connaîtra des jours meilleurs. Non sans raison, car des géologues ont découvert des gisements de marbre dans le sous-sol des alentours. Reste à savoir si leur exploitation serait rentable...