Depuis plus de 10 ans, la ville de Mons cherche son dépeceur. Nul ne sait qui il est. Il rôdait à l'époque, en 1996-1997, dans le quartier de la gare. C'est probablement là qu'il a enlevé ses cinq victimes : des femmes seules, fragiles, paumées. Il les a tuées, dépecées et ensuite éparpillées dans des sacs poubelles abandonnés le long des voieries. Des faits sordides, dignes de Jack l'Eventreur. De nombreuses pistes ont été suivies en Belgique et à l'étranger. Sans succès. Pourtant en 2003, à une cinquantaine de kilomètres de la frontière, deux villages français semblent avoir connu des faits similaires. Une femme a été identifiée près d'Avesnes-sur-Helpe. Elle présente le même profil que les victimes belges. Un crâne a également été retrouvé à Maubeuge dans un sac de boucherie belge. Il n'a jamais été identifié. La Belgique attend depuis 5 ans le résultat des analyses ADN réalisées en France.
Il rêvait de belles filles, de belles voitures et d'argent facile. Beau gosse, issu d'un milieu aisé, Patrick Haemers n'imaginait pas travailler dans un bureau. Il voulait vivre la grande vie, s'occuper de sa femme et de son fils sans jamais manquer de rien. Il se lance alors dans une carrière de braqueur. Hold-up, prise d'otages, attaques de fourgons postaux, Patrick Haemers et ses complices empochent des millions. "Un travail dangereux", disait-il. Avant chaque opération, son épouse Denise Tyack "craignait pour la vie de son mari". Propos cyniques puisque ces attaques laisseront au moins trois morts et de nombreux blessés parmi les convoyeurs.
De nombreux faits divers illustrent les dangers du métier de policier. Banal contrôle d'identité qui dégénère en agression ou en émeute. Crachats, insultes, coups de poings et parfois même coups de couteaux. Ces affaires font grand bruit et provoquent le ras le bol des agents. Les syndicats policiers dénoncent les zones de non droit ou des bandes organisées se déchaînent. Ils stigmatisent aussi le passivité de certains parquets envers la montée de la violence à l'égard des représentants de l'ordre. S'il est indéniable que le respect de l'autorité est en chute libre dans une frange grandissante de la population, il est tout aussi vrai que certains policiers usent, de façon gratuite et aveugle, de violences inqualifiables. Ces bavures rarement réprimées et parfois étouffées contribuent elles-aussi à l'escalade de l'agressivité entre policiers et justiciables.
A Charleroi, le trafic de drogue est en forte hausse. Depuis 2006, alors que les statistiques des faits criminels, les plus violents, baissent d'année en année, le nombre de dossiers ouverts au Parquet pour des faits liés aux stupéfiants a doublé. Une équipe de 'Devoir d'enquête' est allée sur le terrain, là où les dealers locaux, belges de souche, sont désormais remplacés par des clandestins parfois mineurs, souvent victimes de la traite des êtres humains. Face à eux, l'ORA, le service de la police locale de Charleroi en charge de la lutte contre le trafic de drogue, une vingtaine d'enquêteurs en permanence sur le terrain. Une lutte inégale, tant les dealers sans-papier sont nombreux et remplacés presqu'instantanément dès qu'ils sont arrêtés. L'équipe a accompagné sur le terrain ces soldats de première ligne, ces policiers qui luttent au bout de la chaîne du trafic de drogue. Un front où la violence est quotidienne. Ce reportage donne aussi, pour la première fois, la parole à plusieurs de ces dealers, dont certains ont baigné dans la violence ou le meurtre depuis alors qu'ils étaient encore enfants. C'est donc une plongée au coeur de ses "petits" trafics que vous propose ce document exceptionnel, une plongée dans le quotidien d'un service de police confronté à la misère sociale, à la traite des être humains, à des dealers dont certains ont encore l'air d'être des enfants, perdus dans une ville au bord de l'overdose
C'est le détenu le plus détesté et le plus redouté de Belgique.Détesté par l'opinion publique qui a de lui, l'image d'un forcené. En août 2005, il avait tenu sa fille en otage en plein coeur de Bruxelles. Détesté aussi par les agents pénitentiaires qui le gardent. Et qui le considèrent comme un détenu difficile, épuisant et dangereux.En trois ans et demi, il a changé 23 fois d'établissement pénitentiaire...
En principe, Jean Pierre Malmendier et Thierry Muselle n'auraient jamais dû se rencontrer. Il y a une vingtaine d'années, Thierry Muselle a en effet tué la fille de Jean-Pierre Malmendier, dans des circonstances particulièrement atroces. C'était en juillet 92. Thierry Muselle, alors en liberté conditionnelle, venait de croiser la route d'un autre jeune délinquant en cavale, Thierry Bourgard. Pendant huit jours, les deux jeunes gens, dans une randonnée brutale et sauvage, avaient multiplié les agressions. Puis, ils s'en étaient pris à un jeune couple : Marc et Corine, dont on avait retrouvé les corps, au fond d'une forêt. Muselle et Bourgard avaient été condamnés à la peine maximale : la réclusion à perpétuité. Une quinzaine d'années plus tard, le père de Corine accepte de rencontrer, en prison, l'un des assassins de sa fille. Puis Cathy, la soeur de Corine, rencontre à son tour le deuxième assassin. C'est cette histoire, émouvante et forte, que l'équipe de Devoir d'enquête raconte ce soir. Le parcours bouleversant d'un père pour se délivrer du mal qui l'a si longtemps accablé...
Au Palais de Justice de Charleroi, la salle d'audience de la 20ième Chambre Correctionnelle est bondée. A la barre, petits voleurs, maris violents et trafiquants débutants se succèdent : un véritable défilé de la petite délinquance urbaine. À l'opposé des habituelles lenteurs de la machine judiciaire, les prévenus de la 20ième Chambre sont jugés moins de 2 mois après les faits qui leur sont reprochés. À Charleroi, cette justice accélérée est incarnée par le substitut du Procureur du Roi, Philippe Dujardin, un magistrat de 62 ans qui ne passe pas inaperçu. Tous les lundis, les prévenus se font littéralement sermonner, lors de réquisitoires musclés qui résonnent jusque dans les couloirs du Palais de Justice...
Nous sommes au mois d'août 2009. Sous un soleil de plomb, les grilles de la prison de Jamioulx tremblent ... La famille de Mickael Tekkin hurle sa colère. Leur fils est mort derrière les barreaux. Un décès naturel selon la direction de la prison mais qui s'avère, après autopsie, être une mort violente. L'homme de 31 ans a eu la carotide brisée suite à l'intervention de trois agents pénitentiaires. Ces derniers se sont sentis menacés. Ils ont voulu immobiliser ce grand gaillard ... Le monde pénitentiaire est, lui aussi, en émoi. Les agents débraient. Ils se sentent injustement calomniés. Eux qui tentent juste de faire leur boulot ... Les trois agents seront inculpés de coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner.
Lundi 23 avril 2007, 08h30, Patrice Gailleterie, 44 ans, emmène son fils Corentin à l'école. Mais brusquement tout bascule. Il téléphone à son ex-épouse et lui annonce qu'il a décidé de se suicider avec leur enfant de 8 ans. La mère prévient aussitôt la police, en vain. Gailleterie tue son enfant dans des circonstances atroces puis rate son suicide. L'Affaire Gailleterie, c'est l'histoire d'une mortelle randonnée et d'une chasse à l'homme qui commence un matin dans le Borinage pour se terminer tragiquement neuf heures plus tard, en bord de Meuse sur les rochers de Freyr. L'assassin était jusqu'au jour de son forfait un homme sans histoires, un petit bourgeois aux rêves de grandeur et de réussite jamais réalisés. Séparé de sa deuxième épouse, il explique qu'il voulait se suicider en emportant dans la mort son enfant dont il pensait ne pas pouvoir obtenir la garde alternée. Devoir d'Enquête tente de percer le mystère d'un homme sans antécédent qui choisit subitement de massacrer son fils «par amour», dit-il.
ne affaire inouïe. A 79 ans, un retraité de Pont-de-Loup, près de Charleroi, a placé 19 pièges mortels dans sa maison pour tuer ses enfants. Le 5 octobre 2002, Louis DETHY, cet ancien technicien ajusteur de chez Solvay est retrouvé mort, chez lui, avec une large blessure au cou. Les policiers ne parviennent pas à comprendre. Une voisine croit savoir qu'il y a un fusil de chasse dans l'habitation. Les inspecteurs partent à sa recherche. Ils trouvent un grand coffre en bois et l'ouvrent. Deux canons surgissent et tirent instantanément une salve de chevrotine. Personne n'est touché. En urgence, on appelle les démineurs de l'Armée. L'Adjudant Major Luc BODART commence, ce jour-là, la plus longue opération de sa carrière. Pendant 3 semaines, lui et ses hommes vont fouiller la maison et les garages. Avec prudence, car les pièges sont partout et parfaitement dissimulés. On en trouve dans les murs, les plafonds, la citerne d'eau, la réserve de bois. Même dans la télévision, à l'emplacement du haut-parleur. Mais pourquoi? Louis DETHY avait conçu une haine sans pareille envers ses enfants. Cette haine est née le jour où ses 10 filles et 4 fils sont parvenus à convaincre la vieille maman de DETHY de leur vendre la maison occupée par son fils. Louis DETHY passe, de ce fait, du statut de futur propriétaire à celui de locataire expulsable. Il ne le leur pardonnera jamais. Louis DETHY avait déclaré que ce serait l'Apocalypse le jour de son 80ème anniversaire. Il ne l'a jamais atteint. Finalement, lors d'une erreur de manipulation, l'homme de la maison piégée de Pont-de-Loup sera victime d'un de ses propres pièges, le numéro 13.
Le 08 février 2008, un homme de la région gaumaise signale la disparition de sa petite fille Cindy Claude, 34 ans. Toxicomane, elle connait de graves problèmes financiers et doit de l'argent à l'un de ses dealers, Marie-Ange Géris avec laquelle elle a eu une relation amoureuse. Deux jours plus tard, des kayakistes sur la Semois découvrent le corps sans vie de Cindy Claude. Elle a les mains liées sur le ventre. La tête repose dans l'eau. L'enquête s'accélère, un témoin anonyme déclare que trois jeunes femmes lesbiennes vivant ensemble à Virton, Marie-Ange Géris, Sabrina Tarabet et Nathalie Pleugers, auraient organisé une expédition punitive chez Cindy. Dans les locaux de la police les trois filles sont interrogées sans relâche. Elles finissent par craquer et racontent alors aux enquêteurs la nuit du meurtre en changeant souvent de version. Une longue nuit au bout de l'horreur ... A les entendre il ne s'agissait au départ que d'une expédition punitive. Dans quel but ? Pour récupérer de l'argent ? Par jalousie exacerbée ? Les mobiles des trois accusées restent mystérieux. En novembre 2010, le procès s'ouvre devant la cour d'assises d'Arlon. Très vite, les débats vont se focaliser sur le profil psychologique du trio.
Il y a la médecine qui soigne, guérit ou tente de le faire et celle qui endort les consciences, les esprits, fait miroiter une guérison sans douleur, un piège souvent mortel dans lequel plongent de plus en plus de personnes incrédules... Le bon docteur Hamer, aujourd'hui réfugié en Norvège, a défrayé la chronique dans son pays d'origine l'Allemagne mais aussi en France, en Espagne, au Québec pour sa médecine dite révolutionnaire qui a fait de nombreux émules et surtout beaucoup de victimes. Il prétend avoir trouvé 5 lois dites biologiques qui donnent une explication et une cause universelle aux maladies, les plus bénignes comme les plus graves. Mais cette Nouvelle Médecine Germanique, c'est son nom, porte surtout la marque de fabrique du charlatanisme. Une médecine qui tue ! Surfant sur la vague des médecines dites parallèles, de la recherche du bien-être et des poudres de perlimpinpin, du rejet de l'art de guérir traditionnel, s'appuyant sur Internet, sur des réseaux bien constitués d'adeptes conquis d'avance et une pseudo littérature scientifique, ces docteurs maboules, ces thérapeutes sectaires et culpabilisant, pullulent comme des asticots dans les boyaux d'un chien crevé. Avec trop souvent la complicité de médias et de certains acteurs du monde médical ou paramédical. Philippe DUTILLEUL, en collaboration avec Nathalie DE REUCK, journaliste et fille d'une victime de ce genre de charlatans, a poursuivi ses investigations après un premier reportage, dans le magazine " Tout Ca ", consacré à cette femme décédée d'un cancer du sein soigné par téléphone...
Les vitrioleurs des cimetières C'est facile et ça ne coûte pas cher. Un jet d'acide chlorhydrique au visage et la victime abandonne son sac sans résister. Cette tactique machiavélique a germé dans l'esprit de Christian Lebon et Alain Mahieu, deux SDF de la région de Charleroi. Poursuivis en Assises, ils décrivent au procès les actes lâches auxquels ils se sont livrés. L'agression de 5 femmes qui, pour certaines, venaient se recueillir au cimetière. Des victimes aveugles ou marquées à vie dont les témoignages résonnent encore dans la salle d'audience.
«La Cour des Miracles», un document exceptionnel sur le tribunal des flagrants délits, est le premier d'une série dédiée au fonctionnement de la justice pénale en Belgique. Le deuxième, diffusé en avril, aura pour décor le tribunal correctionnel de Liège avec des affaires plus graves (viols, escroqueries, braquages...) et un personnage central, la juge Cabus... En mai, le dernier document aura pour cadre la cour d'assises de Mons avec le procès des meurtriers de Sadia Sheikh. Au coeur de ce procès aux multiples rebondissements, le problème douloureux des mariages forcés. Ce triptyque sans fards de la justice à la belge sera décliné sur les trois prochains numéros de Devoir d'Enquête...
Depuis près de 30 ans, Charles Dupuis règne en maître sur la ville de Beaumont. A la tête d'une majorité absolue, il traîne derrière lui inculpations, condamnation, perquisition... Il clame son innocence mais 2 conseillers de l'opposition l'accusent d'avoir érigé Beaumont en modèle de la «mal gouvernance». La justice a tranché dans un premier dossier: celui de l'exploitation de décharges. Le bourgmestre et d'autres mandataires ont été condamnés pour avoir géré de manière illégale des dépôts de déchets. Appel a été interjeté mais en attendant, Charles Dupuis doit se défendre sur d'autres fronts: la construction d'un hall omnisport et d'une école. Le bourgmestre et Jean-Claude Van Cauwenberghe sont suspectés d'avoir favorisé l'entrepreneur Michel Vandezande..
Léon, 74 ans, est retrouvé mort dans sa chambre, étranglé par la ceinture qui le retenait à sa chaise roulante. Cela s'est passé en 2006 dans une maison de repos de La Louvière. Fin 2009, 3 aides-soignantes sont condamnées pour homicide par négligence ou manque de précaution. A travers le témoignage de l'une d'elle, nous allons pénétrer dans un monde qui effraie ou culpabilise, mais qui s'impose face au vieillissement de la population : celui des maisons de repos. Nous découvrirons aussi des gestionnaires malintentionnés qui entachent toute une profession. Mais aussi des organisations de travail plus axées sur le profit que sur le bien-être de la personne âgée.L'équipe a suivi la descente en enfer du Home Chartier à Jette. Une maison de repos tombée entre les mains de gestionnaires peu scrupuleux qui ont mis en place un véritable écran de fumée capable de brouiller toutes les pistes. A elle seule, l'histoire de ce home montre comment certains profitent du système, contournent les règles, obtiennent des autorisations de fonctionner, utilisent tous les recours pour gagner du temps pour finalement un seul profit : le leur.DEVOIR D'ENQUETE a pu suivre ce mauvais feuilleton, mois après mois, jusqu'à l'expulsion des personnes âgées... Une enquête sur la maltraitance. Involontaire. Sournoise. Consciente. Et même institutionnelle. Un thème encore tabou et qui dérange car il nous renvoie à ce que nous serons tous demain : des personnes âgées.
En 1994, l'avion qui transportait le président rwandais Habyarimana était abattu en plein vol par un missile. Aussitôt les extrémistes hutus avaient accusé la Belgique d'être responsable de l'attentat et dans les heures qui suivirent, dix paras belges de l'ONU furent assassinés par l'armée fidèle au président. Dans la foulée commençait l'un des plus effroyables génocides du XXe siècle. En quelques semaines, plus de 800.000 membres de la minorité Tutsie étaient massacrés par le pouvoir Hutu. Par la suite une instruction sur l'attentat menée par le juge antiterroriste français Bruguière conclut à la responsabilité des dirigeants Tutsi et leur chef l'actuel président rwandais Paul Kagamé. Mais aujourd'hui, cette thèse est remise en cause. Les principaux témoins de l'accusation se sont rétractés et accusent la justice française de les avoir manipulés. Des proches de l'Elysée, des réseaux des barbouzes auraient participé à une vaste opération de désinformation pour blanchir les génocidaires hutus et jeter un écran de fumée sur les responsabilités de la France. Certains pointent du doigt les propres amis du président assassiné. Ces ultras du régime Hutu auraient perpétrés eux-mêmes l'attentat contre leur chef jugé trop conciliant envers les tutsis. En rejetant la faute sur leurs ennemis, ils justifiaient ainsi le génocide qu'ils avaient planifiés de longue date. Le reportage lève le voile avec des documents exclusifs sur cette enquête «manipulée» et sur l'attentat qui fut le signal de départ de la dernière grande tragédie du 20e siècle.
Des faux peuplent-ils nos musées et les plus prestigieuses maisons de ventes aux enchères ? Faux Breughel, faux Van Dyck, faux Memling ... c'est à une hécatombe d'appellations soi-disant contrôlées que se livrent experts et historiens de l'art depuis quelques années. Les plus beaux joyaux de notre patrimoine deviennent plus que suspects et sujets à caution. Cette enquête menée dans nos musées et dans les laboratoires de l'IRPA (Institut Royal du Patrimoine Artistique) vous révèlera de grandioses supercheries restées secrètes ou méconnues jusqu'à ce jour. Ainsi vous découvrirez notamment que le roi Léopold II est peut-être un escroc qui a vendu sciemment un faux Van Dyck à l'Etat belge ; que «La chute d'Icare», la perle du Musée des Beaux-Arts de Bruxelles ne serait qu'une pâle copie d'un chef d'oeuvre de Breughel ; que la plus fameuse collection de primitifs flamands vendue au dauphin d'Hitler, le maréchal Goering, a été réalisée par un des plus talentueux faussaires de tous les temps le belge Jef Vanderveken... «Le Vrai du Faux» vous entraînera aussi dans le sillage des experts de l'IRPA dont la science et la perspicacité n'ont rien à envier à ceux de Miami..
«Une enfance saccagée» relate le procès de Coralie Gossiaux, inculpée d'homicide volontaire et de tortures sur le petit Noam. En mars 2011, lorsque le procès débute, la journaliste Agnès Lejeune obtient de pouvoir filmer les moments importants du procès. Entre protagonistes, parties civiles et témoins, va émerger une vérité humaine et judiciaire. A l'issue du procès, Coralie Gossiaux est condamnée à 20 ans.
13 avril 2001. A Roisin, un petit village des Hauts Pays, près de la frontière française, cela fait plus d'un mois que l'on recherche Christian Duquene et son épouse Rita Wallecam, un couple d'agriculteurs. Ils ont disparu sans laisser la moindre trace. Ce jour là, les forces de l'ordre entreprennent de nouvelles fouilles à la ferme. C'est alors que l'on découvre les corps des deux fermiers, enfouis sous un tas de fumier. Huit ans plus tard, en septembre 2009, un homme comparaît devant la Cour d'assises du Hainaut. Il s'appelle Stéphane Labeau. A l'époque des faits, il avait 21 ans. Il travaillait à la ferme de Roisin, et entretenait une liaison avec la jeune Mélanie, la fille des victimes. Stéphane Labeau est accusé d'avoir tué les parents de Mélanie. Il proclame son innocence. Robert NEYS et Jean Pierre GROMBEER avaient suivi, dès 2001, les débuts de l'enquête. Ils avaient tenté de comprendre les ressorts intimes de cette histoire sombre et violente. Le reportage qu'ils avaient réalisé à l'époque pour le magazine " Faits Divers " a ensuite été joint au dossier de la Cour d'assises
près 16 ans de prison, la libération conditionnelle de Michelle Martin enflamme l’opinion. Certains vont même jusqu’à brûler symboliquement son cercueil et crient leur dégoût pour la justice. Plus encore que Marc Dutroux, elle semble symboliser le monstre sans remords qui cache toujours la vérité sur les réelles circonstances de la mort de Julie et Mélissa. D’autres en revanche la décrivent comme une femme soumise aux volontés de Dutroux.Qui est vraiment Michelle Martin ? Il y a 4 ans, elle avait répondu aux questions de " Devoir d’Enquête " à travers une longue lettre. Ce sont ses mots et ses remords, sincères ou simulés, qui permettent au magazine d’investigation de retracer le parcours chaotique de son enfance à aujourd’hui. Ce sont aussi et surtout de nombreux témoins directs, amis ou ennemis, psychiatres, avocats, infirmière, visiteuse de prison… qui dresseront le portrait contrasté de la femme la plus détestée du royaume.
Des chevaux agressés, massacrés. Des chevaux que l'on retrouve éborgnés, les pattes brisées, la gorge tranchée : cela s'est passé l'année dernière, en différents endroits du pays. A chaque fois, les agresseurs ont agi avec une rare cruauté. Dans certains cas, ils sont allés jusqu'à mutiler les corps de leurs victimes, en suivant, apparemment, un rituel macabre et sexuel. Depuis plus d'un an, les enquêtes piétinent. Les enquêteurs disposent, à vrai dire, de peu d'éléments : les agresseurs ont agi dans des lieux retirés, le plus souvent la nuit, et ils n'ont pas laissé de traces. Qui donc peut s'en prendre, avec une telle cruauté, à des animaux ? Et pourquoi ? S'agit-il d'actes de vengeance ou de représailles ? A-t-on affaire à des bandes s'entraînant à la violence ? A des sectes en quête de trophées ? L'équipe de "Devoir d'enquête" a tenté de faire le point sur ces affaires, à la fois choquantes et troublantes. Robert Neys et Daniel Remi sont allés à la rencontre des propriétaires victimes de ces agressions, des vétérinaires, et des enquêteurs. Ils ont surtout découvert un monde attachant, où l'on sait aimer les chevaux, les soigner, et les respecter. Un monde où les chevaux peuvent continuer à vivre en paix, même si quelques massacreurs courent toujours dans la nautre.
5 jours pour juger, le procès d'un pédophile...Du 26 au 30 octobre 2009, le procès Francis EVRARD a eu lieu à la Cour d'Assises de Douai dans le Nord de la France, Il s'agit d'un sexagénaire d'origine belge, accusé d'avoir enlevé, séquestré et violé un enfant de 4 ans. Durant 5 jours, les 5 caméras disposées dans la salle d'audience ont saisi chaque détail, chaque parole, chaque émotion de ce procès. Un document saisissant qui relance le débat sur le suivi et la récidive des délinquants sexuels.
Maurice et Nadine, sont tous deux des rescapés des camps de travail nazis. Dans les années 80, le couple décide d'investir ses économies en Espagne, afin d'y jouir d'un repos bien mérité, sous le soleil. Et c'est à Alcossebre, près de Valence, que les retraités trouvent leur nid d'amour : un appartement dans une résidence neuve, composée de 42 logements. Leur appartement est modeste mais leur offre une vue sur mer...leur rêve ! Maurice et Nadine paient au comptant et repartent avec les clefs en poche, leur contrat d'achat mais pas le titre de propriété...Le promoteur de la résidence, un ressortissant suisse-allemand assure qu'il va leur faire parvenir très vite. Ils ne l'obtiendront jamais. Cette arnaque, trois autres familles belges l'ont vécue. Elles espéraient finir paisiblement leurs jours sous le soleil et toutes sont devenues propriétaires en 1985, d'un appartement de cette résidence nommée Monte Y Mar. Toutes via la même agence, intermédiaire du même promoteur. 25 ans plus tard, personne n'a reçu le titre de propriété ! Et le comble, un tribunal local vient de les expulser des appartements. Une décision incompréhensible pour ces personnes égarées dans les étonnantes pratiques juridico-administratives d'un pays dont ils ne comprennent pas la langue. Nous avons mené l'enquête pour retrouver le promoteur et ses nombreux intermédiaires, pour comprendre les curieux méandres de la justice espagnole. Un chemin vers le sud qui ne manquera pas de découvertes surprenantes...
Cette affaire a tout d'un roman d' Agatha Christie. La mort d'un châtelain, une famille déchirée, plusieurs suspects, plusieurs mobiles. Ajoutez à cela l'ombre d'une secte et vous obtenez l'affaire qui a passionné la Belgique. Le châtelain, Stijn Saelens a-t-il été assassiné sur ordre de sa belle-famille ? Le crime du château n'a pas encore dit son dernier mot.
Il aura passé 9 ans en prison pour rien... Loïc Sécher a été condamné en 2003 à 16 ans de prison pour viol, tentative de viol et agressions sexuelles sur Emilie, une adolescente de 14 ans. Nul ne remet la victime en cause. La peine de Loïc Sécher est confirmée en appel en 2004, puis en cassation. Jusqu'à ce rebondissement en 2008 : Emilie avoue avoir menti... Le 13 avril 2010, la Cour de révision ordonne la libération de Loïc Sécher et la tenue d'un nouveau procès. Un procès au cours duquel il va enfin être acquitté...
Au début des années 90, Joseph Maltais, citoyen canadien, était condamné en Belgique pour faux, escroqueries et association de malfaiteurs. Il se présentait alors comme président du Conseil mondial des peuples, successeur de Ghandi et de Martin Luther King. A Bruxelles, il avait installé son quartier général dans de vastes locaux et présidait aux destinées d'une multitude de sociétés et de fausses associations. Derrière cette imposture se cachait une réalité bien plus épouvantable. Joseph Maltais est aussi un pervers sexuel qui a réalisé ses fantasmes les plus fous en manipulant des dizaines de jeunes français et belges, les entraînant dans un projet aux allures écologiques. Fascinés par son projet de reverdir la planète, ses adeptes, regroupés dans l'association Ecoovie, ont tout accepté.
Lundi après-midi, au Palais de Justice de Charleroi, la salle d'audience de la 20è Chambre Correctionnelle est bondée. A la barre, petits voleurs, maris violents et trafiquants débutants se succèdent : un véritable défilé de la petite délinquance urbaine. A l'opposé des habituelles lenteurs de la machine judiciaire, les prévenus de la 20è Chambre sont jugés moins de 2 mois après les faits qui leur sont reprochés. «Devoir d'Enquête» a suivi le fonctionnement de cette procédure accélérée, depuis l'arrestation d'un délinquant jusqu'aux audiences du tribunal. A Charleroi, cette justice accélérée est incarnée par le substitut du Procureur du Roi, Philippe Dujardin, un magistrat de 62 ans qui ne passe pas inaperçu. Tous les lundis, les prévenus se font littéralement sermonner, lors de réquisitoires musclés. Au-delà d'une simple description, ce Devoir d'Enquête épingle aussi les limites de la justice accélérée : des ratés dans l'exécution des peines, un taux de récidive très important.. Ce reportage révèle aussi que la justice accélérée est celle des exclus de la société, des marginaux, ce qui lui vaut le surnom de «Cour des Miracles».
Dans ce numéro spécial, «Devoir d'Enquête» va alterner réalité et fiction autour d'un thème brûlant, la pédophilie dans l'Eglise catholique. Tout au long de cette soirée, Malika Attar présentera plusieurs reportages d'investigation sur la tornade judiciaire qui a ébranlé l'Eglise belge avec la découverte de centaines de cas d'abus sexuels sur des enfants et des adolescents. Seront notamment évoqués le scandale causé par l'évêque de Bruges Roger Van Gheluwe ainsi que plusieurs affaires restées secrètes pendant des années avec des témoignages édifiants de victimes.
C'est une opération terroriste qui a plongé toute la France dans une émotion extrême. Pendant huit jours, un mystérieux tueur a semé la terreur dans la région toulousaine... abattant froidement 7 personnes à bout portant en pleine rue. Ses victimes, le tireur les a ciblées... comme des boucs émissaires. Trois militaires... puis un père de famille et trois enfants de confession juive. Qui est cet homme capable de commettre de tels crimes ? Comment peut-on disposer de cette capacité froide à anéantir un enfant en tirant sur lui à plusieurs reprises ? La réponse... la police la découvre dans un appartement du quartier de la « Côte pavée » à Toulouse. A l'intérieur, Mohamed Merah, 23 ans, qui reconnait être l'auteur des tueries et dit avoir agi seul... au nom du djihad. La France découvre alors le visage du terroriste. Pendant plus de 32 heures, tout le pays garde les yeux rivés sur l'appartement de Mohammed Merah, encerclé par les hommes du RAID. Le jeune homme ne semble pas décidé à se rendre et il va aller jusqu'au bout de son fanatisme. Au terme de l'assaut des policiers du RAID, de nombreuses questions restent en suspens. Mohammed Merah qui se revendique d'Al-Qaeda est-il bien le bras armé d'un réseau terroriste ? Ou a-t-il tué « en loup solitaire » après s'être auto-radicalisé ? Et comment ce petit délinquant pouvait-il posséder un arsenal aussi important ? Enquête sur celui qui a perpétré les tueries de Toulouse et de Montauban.
Depuis plusieurs mois, la lutte contre le trafic d'armes en Belgique est redevenue une priorité des autorités. C'est une des conséquences du drame de la Place Saint-Lambert à Liège. Et une fois de plus, on nous annonce un changement de loi. Un accès plus restreint aux armes, des contrôles renforcés, tous les tireurs sont dans le collimateur. Car, on ne cesse de nous le répéter, la criminalité armée est en évolution, 2 millions d'armes circulent dit-on dans notre pays. Mais quelle est la réalité de ces chiffres ? Quels impacts la loi a-t-elle sur la criminalité armée? Pour le savoir, Nathalie Papleux et Jean-Michel Dehon ont mené l'enquête aux côtés des polices locales et fédérales ainsi que du côté des passionnés d'armes. Ils mettent en lumière la difficulté pour les autorités d'atteindre les bonnes cibles, de garantir la sécurité publique tout en permettant aux passionnés de collectionner des armes ou de fréquenter des stands de tir. Un reportage étonnant qui va à l'encontre de plusieurs idées reçues.
Robert Verbruggen est l'un des plus importants notaires de la capitale. Il a 7 enfants et un héritage colossal à transmettre à ceux-ci. Le plus jeune des fils, Luc Verbruggen, estime avoir été floué. A la mort de son père, il n'a rien reçu. Depuis huit ans, il se bat à coups de procédures contre son frère et ses quatre soeurs, qu'il accuse de lui avoir volé sa part d'héritage. Les enjeux financiers sont énormes. Il pourrait s'agir du plus important détournement d'héritage jamais réalisé en Belgique (on a évoqué des sommes allant jusqu'à 400 millions d'euros). Le tribunal correctionnel de Bruxelles devra trancher cette affaire de haine familiale et de fraude fiscale.
C'est en février 2008 qu'éclate au grand jour cette affaire de pédophilie. Un scandale qui touche une communauté religieuse intégrée à l'église catholique : la communauté des Béatitudes à Cordes-sur-ciel près de Montpellier. Les faits sont révélés de manière surprenante. Le pédophile présumé, un certain Pierre Etienne Albert, reconnait lui-même les actes devant les caméras de télévision... « Je l'ai fait pour les victimes, pour mes victimes pour qu'elles soient reconnues comme victimes mais aussi pour la paix de ma conscience ». Une repentance publique pour des agressions sexuelles sur des enfants... Des actes que Pierre-Etienne Albert a commis pendant de nombreuses années avant de se confier à une ancienne membre de la Communauté : Murielle Gauthier. Un jour de 2007, elle sent que Pierre-Etienne Albert lui cache quelque chose. Elle le pousse alors à révéler ses actes inavouables. Et l'homme va accepter de se confier dans un petit cahier où il dresse la liste des victimes de ses actes. Cela dure une semaine où les noms n'arrêtent pas de s'étaler, avec les lieux, avec les actes, une mémoire extrêmement précise des faits. La confession du religieux est effrayante. Il aurait agi ainsi entre 1978 et 2000... pendant 22 ans. Des gestes déplacés qui correspondent à des agressions sexuelles. Pierre-Etienne Albert réfute tout viol. Le nombre de victimes dépasse l'entendement. Une soixantaine d'enfants : des filles et des garçons âgés de 4 ans pour le plus jeune à 18 ans pour le plus âgé. Ces aveux télévisés sont un choc pour ses victimes qui voient soudainement ressurgir leur agresseur plusieurs années après les faits.
« Des faux peuplent-ils nos musées et les plus prestigieuses maisons de ventes aux enchères ? Faux Breughel, faux Van Dyck, faux Memling ... c'est à une hécatombe d'appellations soi-disant contrôlées que se livrent experts et historiens de l'art depuis quelques années. Les plus beaux joyaux de notre patrimoine deviennent plus que suspects et sujets à caution. Cette enquête menée dans nos musées et dans les laboratoires de l'IRPA (Institut Royal du Patrimoine Artistique) vous révèlera de grandioses supercheries restées secrètes ou méconnues jusqu'à ce jour. Ainsi vous découvrirez notamment que le roi Léopold II est peut-être un escroc qui a vendu sciemment un faux Van Dyck à l'Etat belge ; que « La chute d'Icare », la perle du Musée des Beaux-Arts de Bruxelles ne serait qu'une pâle copie d'un chef d'oeuvre de Breughel ; que la plus fameuse collection de primitifs flamands vendue au dauphin d'Hitler, le maréchal Goering, a été réalisée par un des plus talentueux faussaires de tous les temps le belge Jef Vanderveken ... « Le Vrai du Faux » vous entraînera aussi dans le sillage des experts de l'IRPA dont la science et la perspicacité n'ont rien à envier à ceux de Miami ...
Accusé à tort puis blanchi par l'ADN L'ADN est parfois décrit comme « la reine des preuves »... Henri-Jean Jacomet en est persuadé... Grâce aux analyses génétiques, il a été innocenté d'un triple meurtre, 13 ans après le drame. En 1988, sa femme, sa belle-soeur et son beau-frère sont retrouvés sauvagement tués, chez eux à Huos, un petit village du sud-ouest de la France. Au total, il va passer près d'un an en prison avant d'être acquitté devant les assises de Haute-Garonne en 1995. Et ce n'est qu'en 2001 que les analyses ADN vont définitivement le blanchir. Mais aujourd'hui encore, les familles des victimes sont persuadées de sa culpabilité...
La terre promise Joseph est agriculteur. Toute sa vie, il a travaillé pour faire prospérer la ferme familiale. Il n'a jamais eu de problème avec la justice. Jusqu'à ce jour d'octobre 2005, où Joseph tire quatre coups de révolver en direction d'un tracteur qui venait de pénétrer dans la cour de sa ferme. Paul, le conducteur, un fermier d'un village voisin, est sérieusement blessé au bras.
Dodo fout le bordel Dominique Alderweireld en Belgique, c'est un peu «Les Aventures de Dodo au Royaume des Bordels». Quand Dodo la Saumure débarque chez nous voici 20 ans, il y trouve la Terre promise pour son domaine d'activité. En Belgique bien qu'interdit et punissable, le proxénétisme est prospère même si certains Parquets sanctionnent ponctuellement les patrons de maisons de passes avec ou sans vitrine. Dodo, ce mac venu de France est comme un poisson dans l'eau. Il prétend s'entendre fort bien avec la police de Tournai qui a fourni à ses filles un vade mecum pour qu'elles soient en ordre avec la législation sociale.