Billy Wilder tourne « Certains l'aiment chaud » en 1958. Portrait d'un film qui est à la fois une satire de l'Amérique et de ses faux semblants, une parodie burlesque, un thriller, une comédie musicale en N&B, portant un regard audacieux sur la confusion des sexes et des sentiments ; sacré meilleure comédie de tous les temps. Portrait d'une époque : celle de la fin des années 50 où l'Amérique, combinant une insolente prospérité avec un moral en berne, joue la guerre froide à domicile avec le Maccarthysme et les débuts de la lutte contre la ségrégation raciale. L'expansion brutale de la télévision va bouleverser le cinéma et sonner la fin de l'âge d'or du cinéma hollywoodien. Portrait d'un cinéaste : Billy Wilder, juif viennois naturalisé américain, pratique le réalisme iconoclaste et le cliché dévastateur. Il choisit Marilyn, convaincu que malgré ses angoisses et ses drogues, elle est « un véritable génie en tant qu'actrice comique ». Il sortira de ce tournage physiquement endolori.