Sorti en 1975, « Les trois jours du condor » de Sydney Pollack est un des premiers thrillers politiques produits par Hollywood. Sur fond de premier choc pétrolier et de scandale de Watergate qui a contraint quelques mois plus tôt le président Richard Nixon à la démission, le film met en scène la traque dun modeste agent de la CIA par un puissant groupe de conspirateurs à lintérieur même de la centrale de renseignement. Le film commence par une scène danthologie au cours de laquelle lagent Condor, joué par Robert Redford, découvre que tous ses collègues de bureau ont été assassinés pendant lheure du déjeuner. Condor devra dès lors déployer toute sa ruse dhomme seul pour échapper aux tueurs lancés à ses trousses, avant de finir par révéler toute laffaire à la presse. Dans ce vingt-neuvième documentaire de la collection « Un film et son époque », créée et produite par Marie Genin et Serge July, le réalisateur Guillaume Moscovitz est parti aux Etats-Unis à la rencontre des principaux protagonistes du film. Depuis sa résidence californienne, Robert Redford raconte en détail laventure de ce film, ainsi que sa longue amitié avec Sydney Pollack les deux hommes ont fait sept films ensemble , et son fort engagement politique dans les années 70. Bernie Pollack, frère du cinéaste et créateur des costumes sur le film, ainsi que James Grady, lauteur du roman à lorigine du film, David Rayfiel, le scénariste, et Owen Roizman, le directeur de la photographie, apportent des éclairages inédits sur la genèse du Condor et son tournage. Tandis que Jeff Stein, journaliste et lui-même ancien membre des services secrets, rappelle le climat délétère et paranoïaque qui régnait à lépoque aux USA, Carl Bernstein, le journaliste vedette du Washington Post qui, avec son collègue Bob Woodward, déclencha toute laffaire du Watergate, retrace son combat contre les dérives illégales des gouvernements et des service