La splendeur de Wilhelmine a été trouvée autrefois au milieu du paysage désertique aride de la Namibie. Il y a cent ans, il y avait une agitation dans le désert aride du sud-ouest de l'Afrique. Des milliers de diamants ont été extraits des sables du désert, plongeant tout le pays dans une frénésie de diamants.
Construite par les Soviétiques après 1945 dans l'archipel norvégien du Svalbard, la cité minière de Piramida a été abandonnée en 1998 pour cause de non-rentabilité. Certes, sa statue de Lénine et sa piscine sont les plus septentrionales au monde. Mais elles n’attirent plus guère aujourd’hui que des archéologues et des photographes. Les uns y cherchent les traces de la cité désaffectée qui devait faire fleurir le communisme en terre norvégienne, les autres saisissent les images de cette ruine moderne où les mouettes nichent dans le béton béant d’immeubles livrés aux vents arctiques.
Les puits de Lohberg, dans le nord de la Ruhr, ont été fermés il y a cinq ans. Ces friches industrielles, bordées de bâtiments partiellement en ruines, ont été depuis investies par des artistes. Une chanteuse, des musiciens, des plasticiens, des photographes ont installé là leurs studios et ateliers. La municipalité de Dinslaken cherche des investisseurs pour donner une pérennité au site. Les anciens mineurs continuent de faire vivre leur chorale et espèrent que les chevalets des puits seront sauvegardés pour témoigner du passé.
À la fin des années 1920, Henry Ford réalise son ambitieux projet de Fordlândia : édifier une petite ville sur le modèle américain…. au cœur de la forêt vierge brésilienne. Et être par la même occasion à la source de la production du caoutchouc dont il a besoin pour les pneus de ses automobiles. Mais la population autochtone ne pourra pas s’habituer aux maisons unifamiliales – dotées de l’eau et de l’électricité – et aux règlements draconiens que Ford impose à sa cité de rêve. Pas un seul litre de caoutchouc ne sera exploité. Aujourd’hui, d’aucuns habitent sur place et veulent sauver le site, notamment en y installant un hôtel.
Ford, General Motors, Chrysler – les trois anciens géants de l’automobile ont fait la réputation de Detroit et ont concrétisé le "rêve américain". Mais avec la chute vertigineuse de la production automobile, Detroit s’est vidé. Sept cent mille habitants y vivent aujourd’hui contre 2 millions autrefois. La population est noire à 80 % et les Afro-Américains ont été les premiers à être licenciés. Puis est venu le fléau de la drogue. Pourtant des hommes et des femmes se battent pour faire renaître la cité, notamment sous l’impulsion d’artistes. Olayami Dabls renoue ainsi à travers ses œuvres monumentales avec ses racines africaines et Scott Hocking a investi la grande gare désaffectée avec ses sculptures.