Dans la nuit du 16 au 17 juillet 1918, à Ekaterinbourg en Russie, le tsar Nicolas II, sa femme Alexandra et leurs cinq enfants sont exécutés par les Bolchéviques dans le sous-sol de la villa qui leur servait de prison. C’est en tout cas la version officielle aujourd’hui admise par la majorité des historiens et affichée par les actuels dirigeants russes. Pourtant, dès le milieu des années 1970, les journalistes britanniques Antony Summers et Tom Mangold avaient présenté des découvertes plus que troublantes sur le sujet. Selon eux, les cinq femmes de la famille impériale auraient survécu grâce à un accord passé entre Lénine et l’empereur Guillaume II, sur fond de négociations de paix. Exfiltrées de Russie, elles auraient continué de vivre dans le plus grand secret. L’ombre d’un doute rouvre le dossier Romanov. A la suite de Summers et Mangold nous nous sommes plongés dans le dossier d’instruction du juge qui, à l’époque, avait été chargé d’établir la vérité officielle. Nous avons exhumé des témoignages capitaux restés alors secrets. Et si Summers et Mangold avaient vu juste ? Difficile, pour autant, de faire la lumière sur une affaire politiquement sensible. Reprenant à son compte les vieilles méthodes soviétiques, le nouveau pouvoir russe continue en effet de « verrouiller » l’information, de protéger certaines archives et de contrôler les expertises médico-légales. En Russie, nous avons rencontré les deux chercheurs qui, dans les années 70, auraient « retrouvé » les restes des Romanov. Des restes qui avaient échappé jusqu’alors à toutes les recherches. Ils nous racontent les conditions rocambolesques de leur découverte. Des conditions qui jettent un sérieux doute sur les conclusions de la commission chargée par le gouvernement russe de clore le dossier. La version officielle a été récemment à nouveau ébranlée par la découverte d’un journal intime écrit de la main d
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Marie-Sophie Tellier | Director |