Ils sont 55 000 en France, une profession puissante et secrète qui depuis quelques mois voit rouge. Les taxis n'ont jamais eu autant de concurrents : voitures avec chauffeurs, moto-taxis, tuktuks. Leur monopole est sur le point de voler en éclat. Du coup les taxis sont entrés en guerre. Leur cible : les VTC, des chauffeurs privés. Depuis 2 ans, ils peuvent prendre des courses comme des taxis, mais eux n'ont pas besoin d'acheter la fameuse licence qui coûte jusqu'à 400 000 euros. À Nice, les chauffeurs privés ont mis la main sur la clientèle des hôteliers grâce à un système de bakchich parfaitement organisé. À Paris, certains stationnent illégalement sur les emplacements de taxis, chargent sans réservation et racolent les clients dans les lieux publics, ce qui leur est interdit. Face à cette nouvelle concurrence, des chauffeurs de taxis à l'ancienne jouent les gendarmes. Ils traquent les VTC qui empruntent les voies de bus, délogent ceux qui leur piquent des places dans les stations de taxis. Photos à l'appui, ils constituent des dossiers pour en informer la police. Pourtant, le petit milieu du taxi est loin d'être irréprochable. Magouilles pour rouler plus longtemps, courses à la tête du client, surfacturation, arnaques aux touristes : nombreuses sont les combines pour arrondir les fins de mois. Pour remettre de l'ordre dans cet environnement en pleine mutation, il y a les « Boers ». Cette brigade de police parisienne est spécialisée dans le domaine du transport de personnes. Ses hommes arrêtent, de jour comme de nuit, les taxis fraudeurs, les taxis clandestins ou les VTC peu scrupuleux.