À la veille de possibles frappes des États-Unis et de la France en Syrie, le pays dirigé par Bachar el Assad est au bord du gouffre. Plus de 100 000 morts en 2 ans de guerre, 2 millions de familles déplacées ou refugiées, certaines des plus grandes villes du pays comme Alep ou Homs quasiment en ruines, et tout récemment des centaines de personnes, hommes, femmes et enfants, victimes d´attaques chimiques : ce qui était à l'origine une révolution populaire et pacifique s'est transformé en un des conflits les plus meurtrier qu'ait connu récemment le Moyen Orient. Nous suivrons l'un des derniers Français qui vit encore à Damas. Ancien homme d´affaires et patron de boîte de nuit, il fait aujourd'hui le guide pour les rares journalistes qui s'aventurent dans la capitale syrienne. Attentats à la voiture piégée, enlèvements, bombardements entre quartiers loyalistes et rebelles, vie quotidienne infernale : il est un des derniers témoins occidentaux dans cette ville où la guerre est chaque jour plus présente. Nous explorerons les secrets et les contradictions de cette capitale menacée : la jeunesse dorée qui fait la fête dans les rares quartiers protégés, un éminent collaborateur d'un ministre du gouvernement de Bachar el Assad qui met en cause la torture et les enlèvements commis par le régime, des familles ordinaires, druzes ou chrétiennes, qui se réfugient derrière le drapeau de Bachar el Assad, par peur des rebelles et des radicaux islamistes. De l'autre côté de la ligne de front, Abou Hajjar, 33 ans. Ce Français de père syrien, élevé entre Aix en Provence et Bruxelles, brillant ingénieur informatique, est devenu en quelques mois l'un des chefs des rebelles, et l'un de leurs héros. Il est à la tête d'une brigade de l'Armée Syrienne Libre d'un demi-millier d'hommes, dans la région d'Idlib au Nord du pays. Islamiste mais hostile aux hommes d'Al Qaeda, courageux et charismatique, il a appris la guerre sur Internet et en lisa