En France, ils seraient 500 000. Gitans, tziganes, manouches, ce sont les gens du voyage. Depuis toujours, ils souffrent d'une mauvaise réputation. « Tous des voleurs », selon leurs détracteurs. Alors quand ils débarquent dans une ville, avec leurs caravanes, ils ne sont pas les bienvenus et n'ont souvent nulle part où s'installer. Pourtant, la loi oblige les communes de plus de 5 000 habitants à mettre à leur disposition des aires d'accueil. Face à la méfiance des riverains, certains maires préfèrent ne pas respecter la loi. Les gens du voyage n'ont alors pas d'autre choix que de s'installer, sans autorisation, sur un terrain vague, un parking ou une propriété privée. Des intrusions vécues comme des agressions, provoquant des conflits, des heurts et des bagarres. Dans certaines communes, on a même creusé des tranchées pour les repousser.