Combines, plaisirs et marché noir : le vrai visage de Kaboul Garder l’espoir, et même s’amuser dans une capitale ravagée par la guerre, c’est le défi que relèvent chaque jour Sharzaÿ et ses copains. Ces ados sont les Yamakasi de Kaboul, grâce à Internet ils ont copié les techniques des acrobates urbains de Paris ou New York, mais leur terrain de jeu ce sont des ruines et des rues sillonnées par les blindés. À Kaboul, aujourd’hui 43% de la population a moins de 14 ans et malgré la menace d’attentats qui plane, de nouveaux venus viennent grossir chaque jour les rangs de ses 5 millions d’habitants. Entre trafics et système D, Kaboul déborde aujourd’hui d’activités. Comment les réfugiés arrivés sans un sou des provinces voisines tentent-ils de se faire une place au soleil dans cette capitale grouillante et dangereuse ? Qui sont les hommes d’affaires afghans qui reviennent d’Europe ou des Etats-Unis, persuadés de pouvoir y faire fortune ? La loi islamique qui régit Kaboul fait régner une atmosphère de prohibition sur la capitale. L’alcool y circule sous le manteau et, dans de discrètes maisons closes, des mères maquerelles tarifent l’heure de passe à 500 dollars ; une activité à haut risque car clients et prostituées risquent la prison à vie.