A trois heures de vol de Paris, la Lettonie a vu Riga, sa capitale, devenir la nouvelle destination des amateurs de plaisirs tarifés. Tout son centre-ville historique a été colonisé par les bars à hôtesses, les salons de massage et autres hôtels très accueillants. La pauvreté de cette République Balte, où le salaire moyen ne dépasse pas les 300 euros, explique en partie ces dérives. Des tour-opérators se sont multipliés pour proposer grâce à des compagnies d'aviation à bas coût des séjours «défouloirs» à prix cassés. Le tourisme a augmenté de 50% en trois ans et le nombre de prostituées atteint 20 000 : autant qu'en France, un pays pourtant trente fois plus peuplé. Sur place, les habitants vivent de plus en plus mal le fait que leur capitale soit considérée comme la nouvelle destination du tourisme sexuel des Européens.