3 octobre 1980 : une bombe explose devant la synagogue de la rue Copernic à Paris, où des centaines de personnes sont en train de prier. Bilan : quatre morts et quelques dizaines de blessés. L’explosion, qui s’est déclenchée trop tôt, a épargné les fidèles. Le carnage aurait pu être encore plus effroyable. On se souviendra du triste discours du premier ministre de l’époque, Raymond Barre, déplorant que cet attentat a finalement frappé des « Français innocents ». C’est la consternation.
Des centaines de milliers de Parisiens manifestent contre l’extrême droite, soupçonnée d’avoir commis l’attentat. Il s’avèrera plus tard que le geste a été commis par un groupe palestinien extrémiste.
L’explosion de la rue Copernic est un moment tournant : la France se trouve prise en otage dans les conflits du Moyen-Orient. Il va falloir apprendre à vivre avec le terrorisme.
L’enquête piétine pendant des dizaines d’années et un des hommes soupçonnés d’avoir orchestré l’attentat est retrouvé au Canada, où il coule des jours tranquilles à titre de professeur à l’université. La justice française demande son extradition. Pour tous ceux dont la vie a été saccagée, c’est comme si l’affaire de la rue Copernic sortait enfin d’un long sommeil. Pour tous – victimes, assassins et enquêteurs –, l’attentat de la rue Copernic est de nouveau terriblement présent.