Depuis qu'il a été adoubé en 2004 par Vladimir Poutine pour succéder à son père, mort dans un attentat, Ramzan Kadyrov, 41 ans, règne d'une main de fer sur la Tchétchénie, petite république inféodée à la Russie, peuplée en majorité de musulmans. Les mots d'ordre sont clairs : répression contre les homosexuels, indulgence envers la polygamie, mariages forcés de mineures ou paies des fonctionnaires amputées afin d'alimenter l'obscure fondation Kadyrov. En contrepartie d'une généreuse enveloppe de 350 millions d'euros annuels, la Russie lui sous-traiterait le silence des voix dissidentes, la gestion des poussées indépendantistes et la guerre contre l'islamisme radical aux confins de l'empire. Forte de près de 30 000 hommes, sa vindicative garde prétorienne est en première ligne au Donbass ukrainien, et, dernièrement, en Syrie.
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