The people on the pier of Sevastopol Bay are a symbol of the inextricable dilemma in which the city finds itself: too impoverished for splendor and glory, and much too alive for the scrap-heap. People such as handsome 14-year-old Push, who finds mopeds much cooler than girls, or shy 13-year-old Nastja, still mourning her lost first love, spend their summer together on the pier. Even 80-year-old Galina still has a few tears to spare for the bass voice of her erstwhile lover, but not before she completes her morning swim at Apolonovka's run-down beach. And then again there's wiry, long-distance swimmer Sergej who, despite his 85 years, would certainly never consider neglecting "the third point" of health - sex. Finally we meet Vova and Andrej on the pier: one a tattooed former prisoner, the other a discharged police officer - now working together illegally as divers next to the ships of the Black See Fleet
Vaste port de Crimée aux façades staliniennes, Sébastopol a surtout fait parler d'elle comme ville martyre de la Seconde Guerre mondiale, ou comme base problématique de la Flotte de la mer Noire, partagée, non sans heurts, entre l'Ukraine et la Russie depuis 1997. Andrei Schwartz, lui, est parti à la rencontre de ses habitants sur les quais et les plages de la baie aux eaux bleues et polluées, au fond de laquelle rouillent doucement des navires de guerre et des sous-marins nucléaires. Gamins rouleurs de mécaniques à la peau dorée, octogénaire gymnaste et babouchka sentimentale, pêcheurs d'épaves tatoués ou matelots en goguette, leurs ébats balnéaires donnent à la sévère base navale comme un air de dolce vita. Mais affleure aussi dans cette chronique d'un rivage pas comme les autres la mélancolie d'un monde en déshérence, où enfants perdus et vieillards esseulés conjurent le vague à l'âme en regardant la mer.
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