Pour étudier le mont Saint Helens, dans l’État américain de Washington, les chercheurs doivent braver avalanches et gaz toxiques : ce stratovolcan de la chaîne des Cascades, déjà entré en éruption en 1980, reste dangereusement actif. Pour mieux prévoir son évolution, il faut explorer ses grottes souterraines, forgées par le feu et la glace, alors que selon le géologue Richard Waitt, le volcan risque de gronder à nouveau. Ses compagnons microbiologistes voient dans l'expédition une occasion de déterminer si la vie sur Mars est possible.
Phénomènes naturels aussi dévastateurs que les éruptions volcaniques, les tsunamis suscitent l'intérêt de la communauté scientifique depuis la tragédie de 2004 en Indonésie, et celle de 2011 au Japon. État des lieux. Le 26 décembre 2004, la rupture d'une faille dans l'océan Indien, à 100 kilomètres de la ville de Banda Aceh sur l'île indonésienne de Sumatra, engendre un séisme d'une magnitude de 9,1 sur l'échelle de Richter. Une vague géante déferle sur les terres à une vitesse de 800 kilomètres/heure. Ce flot déchaîné va faire plus de 230 000 morts et des dégâts matériels considérables dans une douzaine de pays. Sept ans plus tard, le 11 mars 2011, moins d'une heure après une secousse sismique enregistrée près de la côte pacifique japonaise, une vague géante s'abat sur l'île de Honshu. Submergeant la centrale de Fukushima, elle provoque l'une des plus grandes catastrophes nucléaires de l'histoire après Tchernobyl et fait plus de 20 000 victimes. Protéger les populations Depuis ces deux tragédies, des chercheurs du monde entier sont mobilisés pour étudier la mécanique complexe des tsunamis afin de les prévenir et de protéger les populations. Car l'une des avancées de leurs travaux est sans appel : ces masses d'eau dévastatrices peuvent frapper partout où elles l'ont fait par le passé. Du littoral niçois à la baie de Naples, de la côte Ouest américaine aux pays du Sud-Est asiatique, l'expansion des concentrations humaines en bord de mer expose des millions de personnes à leur pouvoir dévastateur. Prenant appui sur le décryptage des tsunamis de 2004 et 2011, ce documentaire dresse un état des lieux des connaissances engrangées par les scientifiques. Combinant les éclairages de spécialistes, les modélisations 3D et les images d'archives, cette enquête rigoureuse souligne autant les progrès réalisés en matière de prévention que notre vulnérabilité face à leur déchaînement.
Si les éruptions sont rares, elles peuvent aujourd'hui encore modifier le cours de l’histoire et menacer des civilisations entières. Un passionnant périple volcanique autour du monde. Les volcans remodèlent en permanence notre univers, crachant du soufre, creusant des cratères gigantesques dans le sol et ensevelissant tout sous leurs cendres. Mais une éruption peut avoir des conséquences encore plus graves : à des milliers de kilomètres de son origine, elle peut favoriser l’apparition de famines et de pandémies. Ainsi un mystérieux volcan aurait été à l’origine de la peste de Justinien qui précipita la chute de l'Empire byzantin. Un impact plus remarquable que l’annulation de milliers de vols aériens à la suite de l’éruption de son "confrère", le Eyjafjöll, en 2010. Depuis l’Antiquité, pourtant, des humains s’installent au pied de ces montagnes menaçantes. Ils sont aujourd’hui plus de 116 millions, répartis dans 67 grandes villes proches de volcans actifs. Même si les prévisions scientifiques s'avèrent de plus en plus précises grâce aux mesures sismiques, aux observations atmosphériques et aux analyses chimiques, des catastrophes ne sont pas à exclure. Qu’arriverait-il, par exemple, si le célèbre Popocatépetl – la "montagne qui fume" – qui se dresse au-dessus de Mexico, se réveillait ? L'heure étant au débat sur les changements climatiques, il semble que les volcans auront aussi leur part de responsabilité dans certaines des évolutions funestes à venir. Vulcanologues, archéologues, généticiens et historiens interviennent tout au long d’un passionnant périple autour du globe.
Dernière escale avant l'Amérique, Ouessant est surnommée "le bout du monde". Un documentaire au souffle poétique sur cette île du Finistère éternellement soumise aux caprices du vent. Lever l'ancre pour Ouessant, c'est prendre le large. L’île est régulièrement balayée par de spectaculaires tempêtes. La lumière irréelle y varie à tout instant et confère à ces quelques arpents de terre une atmosphère hors du temps. Ouessant n'a jamais changé de visage : pas de constructions hautes mais des maisons simples et rustiques. Ses neuf cents habitants sont profondément attachés à leur environnement. Leur parole est sobre et sans détour. Tous vivent au rythme du vent, élément omniprésent. La déambulation de la réalisatrice Raphaëlle Aellig Régnier suit ce fil rouge et nous dévoile ainsi la nature puissante, violente et poétique de ce petit caillou posé sur l'océan.
Les roches ont enregistré des millions d'années d'évolution. Cette série en cinq volets explore la fascinante mémoire des pierres. Dans ce volet : le basalte. En perpétuel mouvement, cette roche volcanique jaillit à la surface terrestre sous la forme de violentes éruptions ou de coulées lentes avant de se solidifier... Les îles Hawaï ont une particularité : on y trouve du basalte sous deux formes, solide et liquide. Le voyage débute dans le petit village de Kalapana, détruit par une coulée de lave en 1990.
La planète bleue est recouverte à 70 % d’eau. De la Suisse à l’Afrique du Sud, le biologiste marin Uli Kunz nous embarque dans une merveilleuse exploration en deux parties de l’élément liquide, de son cycle et de ses origines. Les astronomes pensent que l’eau est arrivée sur Terre par les météorites il y a des milliards d’années. Mais celle-ci est loin d’avoir livré tous ses secrets.
Une exploration des progrès réalisés dans la gestion de l'eau, de Las Vegas au Proche-Orient en passant par l'Espagne, à la suite de la crise écologique. Alors que les mauvaises nouvelles inondent les médias, ce documentaire dévoile quelques raisons d’être optimiste, notamment dans le domaine de l’eau. À chaque crise, des chercheurs, des militants et des entrepreneurs remportent de petites victoires qui améliorent la conjoncture écologique. Dans le désert, Las Vegas, malgré ses terrains de golf et ses piscines, est parvenue en une décennie à adopter un modèle vertueux. En Espagne, de nouvelles techniques pourraient bientôt permettre de produire fruits et légumes de façon bien plus respectueuse de l'environnement. Au Proche-Orient, le bas niveau du Jourdain a contribué à rapprocher Israël et la Jordanie, qui ont signé un accord historique destiné à sauver la mer Morte.
Les 3 millions d'habitants de Naples et son agglomération vivent sous la menace du Vésuve, qui a anéanti Pompéi, et des champs Phlégréens, qui comptent parmi les volcans en activité les plus dangereux au monde... Le Vésuve, qui a anéanti Pompéi, surplombe Naples et sa banlieue. L'agglomération et ses 3 millions d'habitants se trouvent aussi sous une autre menace directe : les champs Phlégréens (campi Flegrei en italien, c'est-à-dire "brûlants"). Très peuplée, cette caldeira – vaste dépression circulaire –, formée au cours de deux éruptions majeures il y a trente-six mille et quatorze mille ans, se caractérise par la présence de très nombreux cratères. Ces champs Phlégréens comptent parmi les volcans en activité les plus dangereux au monde. Quelles seraient pour Naples et ses environs les conséquences d’une nouvelle éruption du Vésuve ou des champs Phlégréens ? Éruption annoncée Émaillé d’impressionnantes simulations d’explosions volcaniques, le film suit les volcanologues, géologues et géochimistes dans leur travail pour protéger la ville et sa région d’une catastrophe. Les chercheurs analysent les éruptions passées, notamment celle qui a anéanti Pompéi en l’an 79 de notre ère, et tentent d'évaluer les probables pertes humaines en cas de nouvelles coulées pyroclastiques et nuées ardentes. Ils cherchent à concevoir des systèmes d’alerte précoce assez efficaces pour détecter la menace, par exemple en mesurant le taux de dioxyde de carbone et l’augmentation de vapeur qui fragilise actuellement les roches des cratères volcaniques des champs Phlégréens, augmentant ainsi la probabilité d’un nouveau cataclysme. Une seule certitude : les deux volcans entreront un jour de nouveau en éruption car ils sont situés sur une zone de subduction entre les plaques eurasienne et africaine. Les scientifiques seront-ils capables de prédire assez tôt ces drames pour évacuer la zone et sauver ainsi sa population ?