Au tournant des années 1990, il y a bien peu d'argent liquide qui dort dans les banques. Les braqueurs n'ont plus que les transports de fonds à se mettre sous la dent. Ces pros de la gâchette abattent froidement des convoyeurs avant de mettre la main sur le magot. Le 22 novembre 1994, un quatuor de truands tuent le convoyeur de fonds Richard Lavallée. Ses assassins n'échappent pas à la justice, grâce à un rebondissement sans précédent dans les annales policières.
Le 21 février 1979, le hold-up le plus inusité et le plus spectaculaire de l'histoire de Montréal a lieu. Ce n'est pas le montant du butin qui fera sensation, mais bien la façon dont on s'y est pris. Il s'agit d'une première non seulement à Montréal, mais dans toute l'Amérique du Nord : les auteurs du braquage se sont rendus dans les parages de la banque à bord d'un hélicoptère.
De décembre 1998 à juillet 2001, une redoutable bande de braqueurs sévit dans 24 villes du Québec : elle s'attaque à une trentaine d'institutions financières et empoche un butin de près d'un million et demi de dollars. Son leader avait découvert une faille dans le système de manipulation d'argent à l'intérieur des Caisses Populaires. C'est par un imprévisible concours de circonstances que le gang est démasqué, à la suite de l'assassinat d'un de ses membres.
Depuis les années 1970, les institutions bancaires ont acquis des moyens de défense rendant leur braquage très peu lucratif et fort dangereux. De sorte qu'il n'y a plus que des désespérés ou des têtes brûlées qui s'y risquent, comme "Mike le cinglé". Considéré comme l'un des plus dangereux gangsters à avoir jamais écumé les banques montréalaises, on le soupçonne aussi de plusieurs meurtres.
Pierre Ouellet est un incorrigible braqueur qui a passé près de 40 ans de sa vie en prison. Il n'a pas que des vols à main armée à son dossier : il a aussi été impliqué dans l'assassinat d'un policier montréalais. Son histoire est toutefois énigmatique. Car il n'est pas qu'un délinquant persistant, c'est aussi un grand liseur et l'auteur d'un journal de détention hautement littéraire, paru en 2013, et qui a été salué par la critique.
Septimus Neverson, condamné pour homicide involontaire, est libéré en 2000 et aussitôt renvoyé dans sa patrie : Trinité-et-Tobago. Muni d'une fausse identité, il revient périodiquement au Canada. Les enquêteurs montréalais, à coups de déductions, de recoupements et d'expertises scientifiques vont l'accuser d'avoir commis 13 violations de domicile, un assassinat et trois tentatives de meurtre.